IMPRIMERIE EN CORÉE (histoire)

IMPRIMERIE EN CORÉE (histoire)

IMPRIMERIE EN CORÉE, histoire

Que la Corée ait possédé une longue tradition d’imprimerie, cela est prouvé par la découverte en 1966 d’un rouleau de papier d’environ sept mètres de longueur sur lequel est imprimé un texte de dh rani à l’aide d’une douzaine de planches gravées en relief. La date exacte de cette impression n’est pas encore connue, mais les spécialistes unanimes sont d’accord pour admettre qu’elle a été achevée, au plus tard, dans la première moitié du VIII^e siècle.

C’est toujours grâce à cette technique xylographique que les Coréens ont pu imprimer, entre autres livres rituels d’histoire ou de médecine, le Tripitaka : ses 81 137 planches, gravées entre 1236 et 1251, sont conservées en parfait état dans le Hä-in sa, temple situé à Hap-tch face="EU Caron" サn dans la province septentrionale de Ky face="EU Caron" サng-sang.

Mais l’épanouissement de l’imprimerie coréenne se situe au début du XIII^e siècle; les Coréens commencèrent à utiliser, pour la première fois dans l’histoire du monde, des caractères mobiles métalliques sans doute inventés au cours de leurs tentatives pour améliorer la technique d’imprimerie chinoise; celle-ci essayait sans succès d’utiliser depuis le XI^e siècle des caractères mobiles en argile cuite. Il est à remarquer à ce sujet que Li Kyu-bo (1168-1241) rapporte dans son ouvrage intitulé Tong -guk Li Sang -guk djip (Recueil des œuvres de Li Sang -guk ), au livre XI, que la cour royale de Ko-ry face="EU Caron" サ a ordonné d’imprimer le Sang -dj face="EU Caron" サng ye -mun (Précis des rites ) à l’aide de caractères fondus. Ce livre, qui pourrait prouver que les Coréens ont commencé à utiliser les caractères mobiles métalliques deux cents ans au moins avant Gutenberg, ne nous est malheureusement pas parvenu. Toutefois, nous devons signaler que la Bibliothèque nationale à Paris conserve jalousement un exemplaire du deuxième volume d’un traité bouddhique dû au moine Päk-un (1298-1374), le Djik-dji sim-gy face="EU Caron" サng (Traité véridique éducatif ), imprimé en 1377 avec des caractères mobiles métalliques. Les spécialistes coréens espèrent découvrir d’autres livres imprimés antérieurement à ce dernier qui, pour l’instant du moins, est le plus ancien de ce genre dans le monde.

Sans doute encouragée par le succès de ce nouveau procédé, la cour royale de Kory face="EU Caron" サ installa en 1392 un bureau spécial appelé S face="EU Caron" サ -dj face="EU Caron" サk won , chargé de fondre les caractères mobiles et de veiller à l’impression des livres. Ce bureau est remplacé, en 1403, sur l’ordre du roi T’ä-djong de la dynastie des Li, par un atelier dit de Dju-dja so. C’est ainsi que les Coréens ont découvert la technique d’imprimerie la plus raffinée; les Chinois n’ont pas tardé à la leur emprunter et les Japonais les imitèrent dès la fin du XVI^e siècle.

Encyclopédie Universelle. 2012.